I ; New-York de 1919 à 1929 (de 0 à 10 ans)

La naissance...La naissance est une chose dont on ne se souvient jamais, nos souvenirs ne remontent jamais jusque là, notre cerveau vient juste de se mettre en marche pour assimiler des images, des sons, des émotions. Heureusement, nos parents sont là pour nous rappeler les événements précédents notre venue au monde. Ma maman me disait souvent que j'avais, déjà à cette époque, un sale caractère. L'accouchement fut assez douloureux, puis, je ne voulais pas sortir. Oui, j'étais bien dans son ventre, enfin, c'est ce qu'elle me disait souvent. Ma venue au monde fut douloureuse et il y eu quelques complications. Ma mère a fait une hémorragie interne, heureusement, les médecins compétant ont réussirent à nous sauver tous les deux. Mon père a faillit faire une crise cardiaque ce jour-là, ma mère me racontait qu'il hurlait dans la salle d'accouchement, qu'il menaçait les médecins de les bouffer si jamais il ne nous sauvaient pas. Cela ne m'étonne pas de lui, il a toujours été fort expressif dans ses sentiments. Puis, je suis sûr qu'il ne mentait pas quand il menaçait les médecins. Heureusement, tout se fini bien et ma naissance fut un mauvais souvenirs, enfin, plutôt un bon souvenirs.

Mon enfance se fit dans l'amour et la tendresse, je fus directement plongé dans le monde de la meute, dans les obligations qu'un futur Alpha allait avoir à porter sur ses épaules. Effectivement, mon père était l'alpha de la meute et donc, j'allais devoir marcher sur ses traces. Néanmoins, ma mère refusait que je mette de côté mon enfance pour ça, donc, jusqu'à ma première transformation il était interdit de me parler de règles, d'obligations, d'héritage. Ma mère était une femme merveilleuse, toujours souriante et d'une douceur étonnante. Elle était d'ailleurs la seule à savoir résonner mon père, ils étaient terriblement amoureux. Je grandis donc en jouant avec les autres enfants, en allant à l'école comme les autres, en menant une vie normal ou presque. Car oui, je ne pouvais pas nier l'évidence, j'étais un lycan et je devais connaître mon monde par coeur. Très vite je pris connaissance des autres races, des ennemis potentiels, des règles de la nuit. On m'expliqua ce qui m'attendais, ce que j'allais devenir et j'en faisais souvent des cauchemars, allant me réfugier le soir dans le lit de mes parents.

II ; New-York de 1929 à 1939 ( de 10 à 20 ans)
Ma première transformation se passa dans la cave de chez mes parents, je venais d'avoir douze ans et j'étais préparé à affronter la souffrance et la douleur qu'allait m'infliger celle-ci. Je me souviens encore de la sensation de mes os qui se brisent et se reforment, de la douleur épuisante que procure une transformation. Je me souviens de mes hurlements, de mes cris qui supplient mes parents que cela cesse. Mon père, trop infligé d'entendre cette souffrance, plongea avec moi dans la cave avant la fin de ma transformation, se transformant également pour m'accompagner dans mon supplice. Ses encouragements, sa présence rendirent celle-ci moins pénible. Je restais enfermé toute la nuit, couché entre les pattes de mon père, luttant contre cette envie de tout défoncer pour aller chasser le gibier, les humains. Le lendemain, ce fut ma mère qui vient nous ouvrir, les larmes aux yeux devant son mari et son fils nus, couchés sur la pierre. Cette transformation fut la première de beaucoup d'autres.

Les années qui suivirent j'appris à me contrôler grâce à mon père, à ma mère, mais également à la meute à qui j'appartenais. J'étais un loup d'un blanc éclatant comme la neige, avec des yeux rouges comme le sang. Très vite, j'appris ce que le mot souffrance voulait réellement dire, essayant sans cesse d'apporter la fierté que mon père méritait. Mes parents étaient fières de moi et ils me le montraient, néanmoins, j'essayais toujours d'en faire plus pour devenir moi-même, plus tard, un aussi grand Alpha que mon père. Vers l'âge de seize ans, je me mis à penser aux filles mais également aux garçons. Très vite je réalisais que je n'étais pas hétérosexuel mais bien bisexuel. Durant des années je tus cette attraction envers les hommes, ne sachant comment aborder la chose, vivant mes relations avec les garçons en secrets. Pour masquer les apparences je sortis avec quelques filles, mais jamais rien de bien sérieux, d'ailleurs, je perdis ma virginité avec un garçon, un humain qui plus est. A l'âge de dix neuf ans je trouvais enfin le courage d'avouer ma sexualité à mes parents, ma mère réagis assez bien, alors que mon père, lui, semblait sous le choc. Il fini par l'accepter même si il était évident que cela ne lui plaisait pas trop.

III : New-York de 1939 à 1959 ( de 20 à 40 ans)
Je finis ma croissance humaine à l'âge de 23 ans, heureusement j'étais une jeune homme assez charismatique et plutôt beau goss, je dois bien l'avouer. A partir de trente ans je commençais doucement à contrôler mes transformations, faisant appel à toute ma volonté pour rester plus humain que loup. Très vite, vu mon intelligence, mon père me prit comme bras droit de la meute. Je devais rester constamment à ses côtés, je devais apprendre encore et toujours sans cesser d'écouter et également de faire des erreurs. Et oui, on apprend des ses erreurs et c'est ainsi que l'on évolue. Nous vivions cachés de tous c'est ce qui faisait en sorte que nous survivions malgré les années. Notre meute grandissait d'année en année, très vite, nous nous retrouvions à être une vingtaine de loups à veiller les uns sur les autres. Une belle et grande famille, je ne vous raconte pas nos réunions familiale. J'étais heureux à cette époque, faisant passer la meute avant ma vie sentimental, je restais célibataire pour m'engager le plus possible face à mon futur devoir d'Alpha. Les menaces étaient présentes, d'autres meutes tentaient de s'imposer à New-York, tentaient de nous anéantir sans jamais y arriver. Nous étions féroces, nous étions puissants mais surtout, nous étions unis.

Quand j’atteins ma quarantième année, ma mère tomba enceinte d'une petite fille. Mon père était aux anges, ma mère était heureuse et moi, ben disons que j'appréhendais le moment ou je deviendrais grand-frère. J'avais tellement de responsabilités sur les épaules qu'avoir une soeur à protéger me faisais peur. Néanmoins, plus les mois passaient, plus j'étais heureux de savoir qu'une petite soeur allait bientôt voir le jour. Souvent, je déposais ma tête sur le ventre de ma mère, essayant d'écouter les battements de coeur de cette petite chose qui vivait en elle. La beauté de la femme à construire la vie en elle me rendais curieux. C'est alors que tout s'effondra... Ma mère accoucha de ma soeur, Kathleen. Malheureusement, comme ce fut le cas avec moi, elle fit une hémorragie et cette fois les médecins ne purent rien pour elle. Ma mère se vida de son sang et mourut à l’accouchement. Moi qui croyais que nous étions invincibles, je réalisais soudain que notre vie ne tenais cas un fil également. Mon monde s'écroula ainsi que celui de mon père. Je me souviens de son regard alors qu'il portait cette petite fille dans ses bras, pleurant, murmurant que ce n'était pas de sa faute, qu'elle était si belle. Durant des mois je refusais d'approcher de Kathleen, la tenant responsable de la mort de ma mère. Puis, alors qu'elle avait dix mois, je l'entendis hurler dans la chambre d’à côté. Ses cris m'énervais et je me dirigeais vers sa chambre avec la ferme intention de la faire taire...C'est alors que je croisais son regard, elle était si belle, elle semblait si fragile. Je fondis en larme en la tenant dans mes bras, mon père, alerté par le bruit nous rejoint et m'accompagna dans ma peine.

IV : New-York de 1959 à 2009 ( de 40 à 90 ans)
Ma soeur grandit dans l'amour, l'amour que je lui portait mais également que mon père ne cessait de lui offrir. Elle était si différente de moi, tellement douce et innocente. Je l'aimais cruellement au point d'en avoir mal au coeur. Nous étions complices, très proches. Souvent, le soir, elle venait se réfugier dans mon lit et cela dura plus d'un vingtaine d'années. En elle, je revoyais la beauté et la douceur de celle qui avait été autrefois ma mère. Mon père ne se remit jamais réellement de la mort de notre mère, jamais il ne retomba amoureux, jamais il ne se remaria. Non, il consacra sa vie, son amour et son temps à ses enfants, mais également à sa meute. Ma soeur, avide de savoir, décida d'aller faire le tour du monde. Les adieux furent douloureux, pourtant, je savais qu'elle reviendrait. Quand ma soeur quitta la meute pour voler de ses propres ailes, je crus que l'on m'arrachais le coeur. J'étais seul avec mon père et la meute, d'ailleurs, n'aillant toujours pas trouvé chaussure à mon pied je restais célibataire. Mon père tentait désespérément de me trouver une compagne, refusant à chaque fois les avances de celles-ci. Effectivement, j'étais beaucoup plus attiré par les garçons que par les filles.

A l'âge de 89 ans, je fis la rencontre de Théo, un jeune homme venant d'une autre meute cherchant asile. Mon père accepta volontiers sa venue parmi les nôtre, moi aussi, peut-être un peux trop d'ailleurs. Il était beau, drôle et me faisait vibrer. Très vite je tombais littéralement amoureux de lui...Au départ je ne lui avoue pas mes sentiments, préférant garder ceux-ci anonyme, nous étions les deux inséparables, les deux meilleurs amis du monde. Ma soeur revient deux ans après la venue de Théo, très vite, elle se lia également d'amitié avec lui et comprit les sentiments que j'éprouvais à son égard.

V: New-York de 2009 à 2015 ( de 90 à 96 ans)
2011, je m'en souviendrais toute ma vie. Le premier baiser échangé avec Théo, mon monde qui semble s'illuminer. J'étais heureux, tout simplement. Deux mois après, mon père décide de me léguer sa place, décrétant que j'étais prêt à mener la meute. Je deviens donc un Alpha, alors que Théo, lui, devient mon bras droit. Nous étions amoureux, enfin, c'est ce que je pensais. Certes, j'avais peux de temps pour notre relation, mais les quelques heures libres que j'avais, je les passais avec lui. Il illuminait ma vie comme personne ne l'avait encore jamais fais, j'étais un homme amoureux, même si mon père n'était pas spécialement pour cette union. Deux ans, le bonheur dura deux ans. Théo se faisait distant, parfois agressif...pour finalement rompre avec moi en prétextant que je ne m’investis pas assez dans notre relation. Mon monde s'écroule de nouveau, je ne cherche pas à le retenir, trop fière, trop arrogant pour sa. Pourtant, au fond, je sais que cet homme vient de me briser le coeur. Depuis, je ne lui adresse plus spécialement la parole, sauf quand cela est nécessaire, après tout, il reste mon bras droit. Je l'évite le plus possible, car le croiser me déchire sans cesse le coeur. Je me suis renfermé sur moi-même, abandonnant ma soeur, la mettant de côté pour vivre seul ma peine et mes tourments.

Mais ce n'est pas tout, notre monde a été dévoilé au grand jour, notre monde est en danger. Une vidéo à révélé aux humains notre existence, mettant en place un groupe de chasseurs que l'on nomme les Silencieux. Ils nous traquent, ils nous étudient et ils nous tuent. Je me dois de protéger les miens contre toute menace, qu'elle vienne des humains ou des autres créatures. Mon père reste à mes côtés, il m'aide à gérer la guerre qui vient de se déclencher. Le monde devient fou, tout le monde se bat pour survivre...Certains lycans s'allient aux Silencieux, d'autres s'attaquent aux humains par vengeance. Que va-t-il se passer ? Comment le monde va-t-il tourner ? Aucune idée, moi mon devoir est de protéger les miens, même si pour cela je dois risquer ma vie.